lundi 9 février 2015

CHÂTEAU DE BAINVILLE AUX MIROIRS

LE CHÂTEAU DE BAINVILLE AUX MIROIRS (54)


Un doigt défiant le ciel...


SITUATION

Le château de BAINVILLE AUX MIROIR domine la Moselle et la localité du même nom à environ 270 mètres d'altitude.

HISTOIRE

Le château est construit avant 1263 par le comte HENRI Ier de VAUDEMONT, c'est une annexe de la forteresse de CHATEL-SUR-MOSELLE (88) – (voir ce nom).

Sa construction pourrait être contemporaine du conflit de 1261 entre Thièbaut II de BAR, suzerain des VAUDEMONT  qui oppose ces derniers à l’évêque de METZ Philippe de FLORANGE allié, une fois n'est pas coutume au duc de lorraine FERRY III. Le 12 mars 1265 les VAUDEMONT rendent hommage au comte de BAR pour la forteresse de BAINVILLE. En 1268, Olry DE PARROY en est locataire.

La paix entre les VAUDEMONT et le duc FERRY III est signée en novembre 1268. En effet, le château avait été construit illégalement sur les terres du prieuré de BAINVILLE. Par cet acte, la paix règne entre les moines et le châtelain. En 1270, le comte de VAUDEMONT part en croisade, la garde du château est confiée aux comtes de SALM. En 1373, Alix de VAUDEMONT épouse Thièbaut de NEUFCHATEL. Mettant ainsi la forteresse de BAINVILLE en mains bourguignonne.




Jean II de Lorraine

Le 19 novembre 1467, le duc de Lorraine Jean II dit De Calabre veut confisquer le château à Thiébaut VI de NEUFCHATEL vassal de Charles de TEMERAIRE. En 1468, la place est assiégée par les troupes lorraines, enlevée et rasées, les pierres sont réutilisées pour d'autres constructions. Après la bataille de NANCY en 1477, la ruine est définitivement confisquée aux bourguignons.


Il faudra attende le XIX° siècle pour que le site soit dégagé de ses gravats et connaissent une première restauration.


ETAT ACTUEL :

La forteresse occupe le sommet d'une colline. Les parties dégagées représentent une surface ovale mesurant 26 mètres sur 21,50 mètres. L'épaisseur des murailles peut atteindre 8 mètres. Les vestiges du donjon consistent en une aiguille de pierre de 26 mètres de hauteur. Notez l’existence de deux salles voûtée en partie enterrées et d'un couloir souterrain.

ACCÈS

La visite du site est désormais interdite pour des raisons de sécurité.

Le château ce trouve à proximité de l'ancien prieuré et de l'église paroissiale du village. On y accède directement en voiture.  



VUES DU SITE



Croquis des ruines




Le village et le château (collection particulière)




Le château au début du XX° siècle ( collection particulière)

Excusez la piètre qualité des photographies suivantes. Elles ont été réalisées en 2001 en argentique tirées sur du papier mat donnant un très mauvais rendu après passage au scanner.




Vue générale




Le donjon et une salle voûtée




Tel un doigt dans le ciel




Détail sur l’extrémité du donjon




La porte d'entrée




Le donjon côté Nord-Est




Couloir souterrain




Porte à demi enterrée




Grande salle voûtée


Vue générale

samedi 7 février 2015

CHÂTEAUX DE MONTBRAS : CHÂTEAU DE L'ÎLE et MONTBRAS

LES CHÂTEAUX DE MONTBRAS (55):

CE CHÂTEAU CONSTITUE UNE COMMUNE

L'un des plus beaux monuments de Lorraine


SITUATION

Les châteaux de MONTBRAS se trouvent sur la commune du même nom à 262 mètres d'altitude. Le village de MONTBRAS ne possède que 27 habitants, tous domiciliés soit au château, soit dans ses dépendances.


LE CHÂTEAU DE L'ÎLE EN BRAY:

Château qu'il ne faut pas confondre avec de CHATEAU DE L'ÎLE (voir à ce nom) situé quelques kilomètres plus au sud à DOMREMY LA PUCELLE (88) -

C'était une maison forte très ancienne, qui s'élevait dans la vallée de la Meuse, en contrebas du château actuel. La forteresse est acquise en 1598 par Claude II de Verrières, seigneur d'AMANTY. La place fut vite délaissée et servit de carrière à la construction de l'actuel château. Il ne subsiste aucun vestige de cette maison forte.


LE CHÂTEAU DE MONTBRAS:

Ce second château voit le jour avec le XVII° siècle. Il est érigé par les nobles d'AMANTY, dignitaires de la cour de Lorraine. Cet édifice ne sera jamais terminé. En 1611, Louise des Salles, épouse de Claude II s'éteint. Dès lors les travaux se poursuivront au ralenti. Le second étage ne sera pas réalisé. Claude épousera en seconde noce Jullia Della VALLE qui héritera du palais à la mort de son époux et passera par héritage à la famille de SOMMYEVRE qui le modifiera en 1754. Une aile complète du château sera détruite. Plus tard, les tours seront arasées et perdront le chemin de ronde. 

Lors de la Révolution, les armoiries présentes sur l'édifice sont mutilées. Vers 1837, le château sert d’engrangement tandis que ses dépendances situées dans la basse-cour sont transformées en maison d'habitation constituant de nos jour le village de MONTBRAS.

En 1876, le  château est racheté par Francis de CHANTEAU qui est archiviste du département des Vosges. Sa famille le conservera jusqu'en 1959, date où il sera vendu à la famille RAOULX. Depuis peu, MONTBRAS qui était fermé aux visiteurs est devenu en hôtel et sa visite est autorisées lors des Journées du Patrimoine.

Cet édifice est remarquable notamment pour sa frise de mascarons grotesques et ses lucarnes richement sculptées. A l'intérieur, la fresque dites "Danse des Topinamboucs" est désormais visible par les clients du restaurant. Le château est partiellement classé Monument Historique.


VUES DU SITE



Vue générale du corps principal




Tour carrées d'angle sur l'enceinte




détail de toiture




Vue côté Est




En vue rapprochée



Détail de la fresque dite de la danse de Topinambouc (collection personnelle)




L’ancien pigeonnier




La basse-cour ( village de MONTBRAS)




La mairie située face au château


Notez les toit en tuiles romaines qui étaient d'un usage habituel en Lorraine du sud. Ce type de couverture est devenue fort rare depuis quelques années...