mercredi 19 août 2015

CHÂTEAU DE NOMENY

LE CHÂTEAU DE NOMENY (54):



LIEU DE NAISSANCE D'UNE REINE DE FRANCE




SITUATION


Le château de NOMENY domine la petite ville du même nom à environ 210 mètres d'altitude.


HISTOIRE

Dès 609, NOMENY est la propriété des évêques de METZ. En 1120 l'évêque Etienne de BAR prend possession du château qui a été construit par ses prédécesseurs. En 1335 l'évêque Adhémar de MONTEIL enserre la cité dans un système de fortification relié au château. Son successeur Jean de VIENNE doit faire face à des émeutes qui ont éclatées à METZ. Le prélat se réfugie à NOMENY. L'évêque Thierry de BOPPART jette l'interdit sur la cité messine et décide à compter du 2 novembre 1366 de la reconstruction du château fort de NOMENY, il fait niveler la cour intérieure et transforme la citadelle militaire en palais gothique. Trois puits artésiens profond de 50 mètres, alimentent le château depuis les origines du monument.


L'évêque Conrad BAYER de BOPPART adapte le château à l'artillerie en 1440. Comme le château est construit en pente, Nicolas de VAUDEMONT achète NOMENY aux évêques en 1548. Le 30 avril 1553 Louise de VAUDEMONT-LORRAINE naît au château. Elle deviendra reine de France et de Pologne.



Louise de VAUDEMONT-LORRAINE
reine de FRANCE et de POLOGNE


Le château est cédé en 1612 au duc de Lorraine HENRI II LE BON.

Déjà fortement endommagée par la guerre de Trente-ans, Louis XIV fait démanteler la forteresse en 1672.

Les ruines connaissent le coup de grâce lors de la guerre mondiale 1914/1918.

Aujourd'hui l'association "Patrimoine lorrain en Seille" restaure le monument qui est actuellement interdit à la visite, mais parfaitement visible depuis les clôtures aménagées autour des ruines.

Le château de NOMENY n'est ni inscrit, ni classé.


LOUISE DE VAUDEMONT

Louise de VAUDEMONT fille de Nicolas de VAUDEMONT et de Marguerite d'EGMONT. Elle est cousine germaine du duc de Lorraine CHARLES III lui- même marié à Claude de FRANCE sœur du roi de France HENRY II. En 1573 HENRI de VALOIS est de passage à NANCY. Il vient d'être élu au trône de Pologne et va rejoindre CRACOVIE sa nouvelle capitale. C'est lors de ce passage qu'il remarque la jeune Louise. En janvier 1575 il exprime sa demande en mariage contre l'avis de sa mère Catherine de MEDICIS qui espère un plus beau parti pour son troisième fils. Le mariage est célébré le 15 février 1575 en la cathédrale de REIMS. HENRI était devenu le nouveau roi de France sous le nom d'HENRI III. Louise, femme simple et pieuse souffrira beaucoup des conflits motivés par les guerres de religion. Elle était apparentée aux duc de GUISE et au Cardinal de Lorraine. Malgré les penchant homosexuels de son époux, LOUISE fit de nombreuses fausses grossesses mais n'eut jamais d'enfant viable. Le couple multiplia les pèlerinages et les cures thermales de 1579 à 1586, mais leur union restera stérile. Louise fut associée à la vie de son époux et se montrait à toutes les apparitions officielles, ce qui n'était pas courant à l'époque. Elle siégeait même au conseil du roi, au Etats Généraux le 2 décembre 1576 et le 31 mai 1578 à la pose de la première pierre de Pont Neuf à PARIS.


Louise de VAUDEMONT

Le 1er août 1589 le moine Jacques CLÉMENT assassine HENRI III. Louise prend le deuil, un deuil en blanc qui la fera surnommer LA REINE BLANCHE. En 1589, ayant pris le titre de duchesse de BERRY elle œuvre pour réhabiliter la mémoire de son mari excommunié en 1576 pour l’assassinat du cardinal DE GUISE. Elle demanda aussi justice pour son époux auprès du nouveau roi HENRI IV. Durant onze années elle demeura au château de CHENONCEAU et y occupa une chambre peinte en noir et décorée d'attribut funèbres. Elle mourut le 29 janvier 1601 au château de MOULINS. En septembre 1603 le pape ordonne la construction du couvent des Capucines à PARIS où Louise de VAUDEMONT sera inhumée. Ses cendres reposent aujourd'hui à l'abbaye de SAINT-DENIS.


Tombeau à SAINT-DENIS


ETAT ACTUEL

Les ruines se présentent comme une construction carrée flanquée de quatre tours rondes. Le châtelet d'entrée a entièrement disparu. L'épaisseur des courtines atteint 2,20 mètres et celle des tours est de 3,30 mètres à 3,60 mètres. La hauteur des tours était de 22 mètres au-dessus des douves et de 14 mètres pour la courtine nord. Le fossé a été comblé en 1962 lors des travaux au collège. Les ruines en cours de restauration ont fière allure.


ACCÈS


Laisser le véhicule près de la place des écoles et monter vers le château par les petites rues ( environ cinq minutes de marche). L'on peut faire le tour de la forteresse, sans toutefois pouvoir y pénétrer pour des raisons de sécurité. Les abords de plusieurs murailles restent dangereux.



VUES DU SITE




Reconstitution
(D'après une photo fortement dégradée exposée sur place)




Le château sur une gravure ancienne (collection particulière)




Vue générale au début du XX° siècle (collection particulière)




Le donjon au début du XX° siècle (collection particulière)




Vue générale




Emplacement du châtelet d'entrée




Tour Nord-Est




Le donjon




Côté Nord




Fossé nord




La cour intérieure




Détail




Même lieu sous un autre angle




Autre vue du donjon




La cour et le donjon

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